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L'Église de St Martin


Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux, né en Hongrie en 316, et mort à Candes, en Gaule, le 8 novembre 397, est l'un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours. Soldat romain affecté à Amiens, un soir de l’hiver 334, Martin partagea son manteau avec un déshérité transi de froid. Le manteau appartenait à l'armée, mais chaque soldat pouvait le doubler à l'intérieur par un tissu ou une fourrure, à ses frais. Le grand vitrail, don de M.Bouhet en 1904, situé au dessus de l’autel, retrace cette scène.


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Saussignac existait en tant que paroisse dès le XIème siècle. Une bulle du pape Eugène III, citée dans la Gallia Christiana, l'atteste. Elle a appartenue à l’Abbaye de Sainte Marie de Saintes jusqu’en 1286. Les coutumes ou lois féodales de Saussignac, recueillies par l'abbé de Lesnine, sont conservées à la Bibliothèque Nationale. Empreintes de l'esprit chrétien le plus pur, marquées au coin de la plus exacte justice, elles furent octroyées aux habitants de Saussignac en 1319.

L'église primitive, est détruite par les protestants aux XVIème siècle. Le culte catholique supprimé en vertu de l’Edit de Nantes, est remplacé par un consistoire protestant, et l’église ne fut reconstruite que vers 1630. C'est également à cette époque que furent réunies à la cure de Saussignac les deux paroisses de Saint-Hilaire et de Saint- Germain. Au moment où éclata la Révolution, M. Lafargue de la Boissière était curé de Saussignac. Il présida le premier conseil municipal de la commune, dont les réunions avaient lieu dans l'église même ; nommé maire en 1790, il remplit concurremment, durant toute une session, deux fonctions que les événements rendaient particulièrement délicates et qui était difficilement compatibles. ll adhéra sans réserve à la Constitution Civile du clergé, et sous la Terreur, livra les ornements et les vases sacrés qui jadis faisaient l’orgueil de son église. Quelques années plus tard, il abjura ses erreurs et rentra humblement dans le giron de l’Eglise. A partir de cette triste et sanglante époque, il n'y eut plus aucune cérémonie religieuse dans la paroisse. L'église de Saussignac, abandonnée et dévastée, ne servit plus qu'aux réunions politiques et soi-disant patriotiques des sans-culotte militants.

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Durant tout le Consulat et l'Empire, Saussignac n'eut que passagèrement des desservants, et ce ne fut qu'en 1822, sous la Restauration, qu'un prêtre en titre y fut régulièrement installé. En 1826, la cure de Saussignac est élevée à cure de seconde classe par ordonnance de Charles X. A nouveau restaurée en 1874, grâce au zèle infatigable de M. Cabanal, alors curé de Saussignac, l'église actuelle occupe exactement la place de celle du XVIème siècle. Plus richement ornée que ne le sont en général les églises rurales, l'intérieur offre quelque intérêt : une descente de croix, remarquable copie de Lesueur - et des vitraux modernes d'assez bonne facture, parmi lesquels une verrière.